Méthode

AB

AGRICULTURE BIOLOGIQUE

La vigne : pas de « chapelles » mais du bon sens.

La conduite des vignes en agriculture biologique s’impose aujourd’hui pour moi comme une évidence. Depuis mon installation, plus de 50% des molécules autorisées en agriculture conventionnelle ont été retirées du marché. Cela donne à réfléchir. À quoi s’exposait-on il y a moins de 20 ans et à quoi exposait-on la nature et les consommateurs ?
Et aujourd’hui ?
L’agriculture conventionnelle actuelle en est pour autant plus saine, peut être au niveau des traitements foliaires, moins en ce qui concerne la gestion des sols. L’utilisation des herbicides et des engrais chimiques a entraîné les viticulteurs à pratiquer du hors sol sans en prendre vraiment conscience. Quand on ne mise plus sur la terre pour nourrir la plante, quand on surprotège la vigne au détriment des autres végétaux, on peut arriver à des résultats catastrophiques.

Ces propos vous paraissent trop alarmants ?

La réalité est pourtant bien là, les sols de vignes ont un taux de matière organique dérisoire. N’est-il pas inquiétant de ne voir rien repousser après l’arrachage d’une vigne ? Il faut du temps et de la persévérance pour ramener la vie, pour recréer les conditions qui permettent à la plante, sujet de toutes nos attentions, une cohabitation harmonieuse avec les autres organismes vivants, animaux ou végétaux.


Au final l’écosystème opère sa résilience. À nous, par nos pratiques culturales quotidiennes, à en favoriser les conditions. L’agriculture biologique (et notamment ses vins bio), comme d’ailleurs les pratiques biodynamiques, doivent être envisagées comme des outils efficaces.

EC

En clair,

Travailler les sols sans les agresser, ne pas perturber les profils, aérer la terre pour faciliter les échanges indispensables à la vie microbienne

Restituer ce qui a été prélevé pour limiter les apports externes : marc compostés, sarments broyés, herbes de coupe enfouies en ne créant pas de concurrence dans la consommation d’azote

Intervenir sur la végétation sans la stresser avec un minimum d’intrants, raisonner les doses à chaque traitement, intégrer les cycles naturels, compléter par des purins, infusions et décoctions de plantes appropriées

Privilégier toutes les interventions en vert pour limiter les futures plaies de taille

Vendanger à la main, car il n’existe pas de meilleur outil que l’homme pour cueillir le fruit du travail de toute une année

Et toujours garder à l’esprit de s’adapter aux circonstances, qu’il y autant de cas particuliers que de vignes et que la seule règle… c’est qu’il n’y en a pas
Il faut bien sûr qu’il y ait assez de raisins pour que cette agriculture reste économiquement viable. Que le raisin soit beau, qu’il soit bon et la partie est à 90% gagnée.
AH

Aujourd’hui,

Mon approche est marquée par une prise de conscience globale : chaque vigne doit être envisagée comme une entité vivante spécifique évoluant dans un environnement naturel dont la diversité doit être préservée.
Le mode de conduite du vignoble suit les principes de l’agriculture biologique et biodynamique. La démarche culturale vise à favoriser l’expression de l’énergie contenue dans chaque plante, de là découle celle contenue dans le vin.

Les étapes d’élaboration des différentes cuvées sont en cohérence avec l’esprit dans lequel je cultive les terres. Le respect du vivant est préservé, les intrants artificiels de vinification sont exclus, les vins (rouges, blancs, crémants de Limoux, blanquettes de Limoux) sont tous agréés vins biologiques.

Les vendanges sont exclusivement manuelles, réalisées par une équipe de cinq coupeurs et un porteur, le facteur humain s’alliant au fruit de la nature dans l’harmonie.
Enfin, je travaille, dans mon domaine de Magrie, chacun de mes vins selon des intentions particulières avec l’appui de minéraux spécifiques (pierres) dans les processus de fermentation et d’élevage.

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